Onze journalistes du département de Sédhiou, sud du Sénégal, se disent victimes de violences physiques et morales et déclarent craindre pour leur vie, dans une lettre adressée aux autorités de la République. Cinq d’entre eux ont reçu des menaces de mort à travers des sms, après le décès brutal du correspondant de Walf –Tv dans la région, qui avait reçu les mêmes menaces.

Dans leur correspondance adressée au président de la République, au ministre de l’Intérieur et au ministre de la Communication, les correspondants de presse accusent le parti au pouvoir d’avoir mis en place une brigade de bastonnade contre les reporters.

« Nous membres du collectif des journalistes de Sédhiou, conscients de notre mission de service public (…) ne laisserons pas prospérer ces tentatives d’intimidation », lit-on dans leur correspondance. Les protestataires ont décidé de porter l’affaire devant la Justice, pour une meilleure protection des journalistes. La Secrétaire générale du syndicat des professionnels de l’information et de la communication sociale (Synpics) a été informée de cette situation.