Mouhamet Gaye, la quarantaine dépassée, a été déféré au parquet de Thiès. Le prévenu a été inculpé pour outrage, injures, rebellions et violences sur des agents de la force publique dans l’exercice de leurs fonction ainsi que d’ivresse publique et manifeste. Il a ensuite été placé sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt et de correction de Thiès où il attend sa comparution devant le Tribunal régional de Thiès, statuant en matière de flagrants délits.

Le problème de Mouhamet Gaye est qu’il aime lever le coude. Et lorsqu’il est ivre, il ne sait même plus reconnaitre sa main droite de sa main gauche. Dans la nuit du 17 mai dernier, vers 2 heures du matin, il se pointe dans un bar de Mbour et demande à être servi. Le barman s’exécute. Après avoir englouti quelques verres, Mouhamet est ivre mort. Comme à son habitude, il commence à importuner les clients, obligeant le barman à le faire vider.

Il se retrouve dans la rue, erre un moment avant de s’introduire au commissariat urbain de Mbour, sans s’en rendre compte. Là, il trouve des policiers et commence à les abreuver d’injures. Suffisant pour que les flics décident de le stopper. L’insulte à la bouche, Mouhamet résiste. Les policiers sont obligés de s’y prendre à plusieurs pour pouvoir le menotter et le jeter dans la chambre de sûreté. Au petit matin, après avoir cuvé sa bière, Mouhamet se voit derrière les barreaux et demande aux policiers ce qui l’a amené ici. Lorsqu’on lui  rappelle tout ce qu’il a fait, il n’en revient pas. Malgré ses plates excuses, il a été déféré, inculpé et envoyé en prison.