Aux yeux de son avocat David Chance, El Hadj Diouf ne savait vraiment pas. Il a sincèrement cru que la lettre de l’ambassadeur du Sénégal au Royaume Uni qu’il avait comme seul document était un permis de conduire et un passe-droit. Pendant dix ans, a-t-il plaidé, le footballeur sénégalais l’a présenté aux sujets de sa Majesté sans être inquiété.  Jusqu’à ce jour de septembre, quand un agent de la circulation l’a arrêté baladant sa Porsche dans les jardins de Stokesby, à Bolton, avec son fameux "permis de conduire". « Ce n’est pas quelque chose qu’il a  sciemment fait. Il croyait sincèrement que la lettre faisait  foi de permis. Il est  clair qu’il a été induit en erreur et que ces documents  ne lui  donnent pas la permission  de conduire. Il doit faire un test au Royaume Uni pour conduire », a soutenu Chance devant le juge. La plaidoirie de son juge ne l’a pas aidé. Encore moins le passeport diplomatique, sensé lui conférer une immunité de « conduite » hors des stades.
L’international a été condamné à payer une amende de (930 Euros, soit 600.000 F environ), en plus  d’une interdiction de conduire  pendant 6 mois en Grande Bretagne. Sa tirelire n’en souffrira pas une cent, mais c’est l’égo du sénégalais qui en prend un coup. Un passeport diplomatique, une lettre de l’ambassadeur du Sénégal au Royaume Uni, tout cela pour se voir interdire sa Porsche. Qui l'eut cru !